Avant de commencer le traitement, il ne faut pas nier que la peur est là, bien présente.
Peur des jours qui vont suivre les chimios avec tous les effets secondaires.
Je lis les messages de malades qui ont eu le même traitement que moi et je n'arrive pas à trouver de réponses à mes interrogations.
En effet, personne ne réagit de la même façon.
Comment mon corps va-t-il accepter toutes ces drogues, ces produits chimiques qui ont pour but principal de mettre "cahot" la moelle osseuse ?
Oui, cette peur est bien présente malgré que je reste très positive quant à l'issue du traitement.
Ma santé m'a souvent fait défaut. Je ne pète pas "le feu" comme on dit. Il y a des jours avec et des jours sans...
Il y a longtemps que j'ai appris à écouter mon corps. Très active quand il va bien, je sais lui accorder le repos nécessaire quand je sens qu'il en a besoin. Je lui accorde bien volontiers des siestes réparatrices.
Puisqu'il faut y passer, j'ai presque hâte de la commencer cette chimio pour voir comment elle réagit sur moi. Et si pour une fois la chance était de mon côté ? Et si je réagissais bien à toute cette chimie ? Mon corps est déjà habitué à en ingurgiter, que ce soit pour palier ma très grande anxiété ou pour remettre dans le droit chemin un dos qui aurait tendance à se coincer un peu trop souvent. Depuis un an, celui-ci s'est autorisé trois lumbagos ! Ces médicaments étant couplés à la thyroxine nécessaire à ma survie depuis l'ablation de la glande qui la produisait auparavant.
Un corps n'ayant jamais absorbé aucune drogue doit être bien surpris de ce qui lui arrive. Le mien connaît déjà tout ça. Mais là, il va être bien secoué et s'en souviendra longtemps !
Les traitements font toujours plus peur que la mort elle-même. Mais là, la mort n'est pas omniprésente. Bien sûr que le risque est là. Et si le traitement ne fonctionnait pas chez moi ? Si le tep scan prévu au moment de Noël n'était pas satisfaisant ? Et pourquoi ne le serait-il pas ?
Ces derniers jours, je dois fais face à cette trouille qui me paralyse.
Si samedi, à Lyon, je rencontre quelqu'un qui me dit avoir abordé le traitement sans crainte, je lui demanderai la recette. Mais je sais que je n'en rencontrerai pas.
Nous ne sommes que des êtres humains avec toutes nos faiblesses.
Nous ne sommes que des êtres humains avec toutes nos faiblesses.
Ce colloque tombe à point pour moi. J'ai besoin de recevoir des ondes positives, celles de ceux qui ont traversé l'épreuve avant moi et qui sont en rémission désormais.
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