vendredi 17 mars 2017

Les ateliers de la Polyclinique

A l'initiative du Docteur D., des ateliers sont mis en place pour le mieux être des patients.

Il y a quelque semaines, j'ai participé à l'atelier miroir animé par Julie, psychologue de la Clinique et de Magali, socio-esthéticienne.

Tout d'abord, Julie nous a fait choisir des images pouvant représenter des choses qui nous parlent, des symboles de ce que nous vivons ou avons vécu.

Chaque personne présente a fait son choix et nous avons pu échanger ensuite sur les raisons de ces choix.

J'ai choisi une image avec trois enfants dont un de couleur. Elle représentait pour moi l'amour que j'éprouve pour mes petits enfants. Et l'enfant de couleur avait aussi son importance. J'ai tout de suite pensé à l'enfant qui aurait pu nous arriver du bout du monde et que j'aurais aimé autant que j'aime Sacha, petit blondinet. L'innocence de l'enfance aussi que la maladie n'a pas la grâce d'épargner quelquefois. Terrible.

Sur ma deuxième photo, un banc avec une personne assise au milieu regardant dans le vide une étendue d'eau... image qui me ramène à la solitude du malade perdu dans ses pensées... à cette solitude que j'ai tant de fois ressentie.  "s'asseoir sur un banc 5 minutes avec moi... en serrant dans tes mains mes petits doigts".

J'ai été très émue par l'image choisie par une dame représentant deux personnes âgées enlacées. Son mari est traité pour un lymphome et ils ont l'air très proches. Elle avait déjà eu un cancer du sein. Deuxième combat l'un avec l'autre. Un couple soudé pour le meilleur comme pour le pire. Beau.
Ce couple m'a fait penser à mes parents : 66 ans de vie, de respect l'un de l'autre. Séparation aussi cruelle qu'inattendue, un deuil immense à faire pour celle qui reste. Mais tellement de bonheur pendant toutes ces années.

Ensuite, Magali nous a initié à l'art du savoir faire quant à l'entretien de notre visage. Démaquillage, gommage, masque puis tous les conseils pour entretenir notre peau. Nous nous sommes appliqués chacun devant notre miroir.
Toujours fort agréable ces moments où l'on s'occupe de soi mais encore plus lorsque ces soins nous sont prodigués par des mains expertes. Lors de mes cures de chimiothérapie, j'ai eu la grande chance de profiter du savoir faire de Magali.

Le massage des mains a été de la partie et nous avons pu découvrir des points correspondant à certaines parties de notre corps.

En aparté, je dirai qu'il y a aussi le massage des pieds (réflexologie plantaire). Bien  que certifiée, Anne-Marie, aide soignante à la clinique, n'a pas l'autorisation de pratiquer. Dommage. J'ai bénéficié quand même de ses soins à mes frais.

Même à travers la maladie, il faut soigner son apparence et surtout conserver une bonne estime de soi. A la Polyclinique, Magali est là pour nous y aider.


La semaine dernière, j'ai participé à un autre atelier portant sur la nutrition animé bien évidemment par Joëlle, la diététicienne de la clinique, assistée de Magali.

Les divers nutriments (féculents, glucides, lipides, protéines, minéraux, eau, vitamines, etc.) nous ont été expliqués ainsi que leur rôle.

Bien que n'ayant pas trop de problème de nutrition (et même pendant le traitement), j'ai appris certaines petites choses qui m'étaient inconnues. Comme quoi, on ne sait jamais tout.

Dans un premier temps, Joëlle nous a amenées à composer, à travers d'images d'aliments, deux menus types pour une journée. Je me suis pas mal débrouillée, chacun de mes menus étant composés d'un peu de tout. A la maison, j'applique très bien cette formule le midi, quelquefois un peu moins le soir.

La question : faut-il manger bio ou non ? a bien sûr été abordée. Essayer de bien manger est déjà bien. Un petit peu de tout, sans excès. 

Bien que convaincue qu'il serait souhaitable de s'approvisionner uniquement dans les magasins bio, je n'ai pas encore fait cette démarche. Et puis, tout est-il vraiment bio ? Les légumes qui poussent à l'air libre sont déjà pollués par l'environnement.

Dans l'immédiat, je continue à faire mes courses comme avant sachant pertinemment que les produits que j'ingère ont été plus ou moins traités. Quelques légumes viennent directement de notre jardin. On peut parler alors d'une culture plus raisonnée.
En contre partie, je fais très attention à leur teneur en sucre, soucieuse de ne pas trop alimenter les quelques cellules cancéreuses qui ont probablement résisté au traitement. Et celles qui pourraient de nouveau apparaître.
Chaque jour, je réalise un cocktail de jus de légumes et de fruits afin de faire le plein de vitamines. Les fruits sont sucrés. Déjà éviter les bonbons, les viennoiseries, le chocolat au lait sans renter complètement dans la privatisation de ce que j'aime le plus !
Ces deux derniers week-end, Gervais a fait à peu près 700 crêpes pour le théâtre. A la pâte que je lui ai préparée, j'ai ajouté quelques gouttes d'amande amère : trop bon.


Lors des ces ateliers, nous avons beaucoup échangé et fait évidemment de belles rencontres.

 






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