Il y a un peu plus de 3 ans, je terminais un traitement d’immuno-chimiothérapie pour tenter d’éradiquer un lymphome folliculaire indolent. Depuis, des examens radiologiques de contrôle sont effectués tous les 6 mois ainsi qu’une biologie tous les 3 mois.
Il n’y a eu aucun fait nouveau depuis mais le suivi s’impose. J’avais espéré que mon hématologue repousse ces contrôles à un an mais non ! Tous les 6 mois pendant 5 ans… le risque de rechute étant très élevé. Je crois même qu’il l’est bien des années après. Ce n’est pas notre ami Christophe qui me contredira, lui qui est à sa 5ème ligne de traitement en 20 ans.
Ainsi va la vie, supporter cette épée de Damoclès au-dessus de la tête et continuer, faire comme si tout était parfaitement normal. Oh, ça l’est en apparence mais un peu moins dans la réalité car la fatigue est toujours omni-présente. Le corps « parle » et il faut savoir l’écouter avant de frôler l’overdose !
Se réveiller chaque matin en étant vivante est déjà une grande victoire. Après gérer son temps en fonction de son ressenti. Se dire que la vie peut être belle et qu’elle l’est même si tant de tracas, tant de craintes viennent augmenter l’angoisse. Cette angoisse pour laquelle il me faut l’aide de certains médicaments dont la réputation n’est pas des meilleures. Dernièrement, on a dû me changer de molécules. Ce fut une période compliquée avec beaucoup de larmes.
Etant immuno-déprimée et pas très loin de la fin des immuno-suppresseurs, mon hématologue m’a ordonné 4 vaccins anti-covid (3 + 1) en 2021. Cela ne m’a pas empêchée de le choper au mois de mars dernier. Une bonne crève d’une semaine sans autre complication. Pas très contente la Madame quand je le lui ai dit lors de mon dernier rendez-vous. J’aurais dû recevoir un traitement de 5 jours afin d’éviter une forme grave. Je n’en avais pas connaissance… c’est sorti en janvier.
En ce moment, ce n’est pas « la fête » car notre maman nous donne bien des soucis. Après une chute, elle souffre beaucoup et nous la voyons se laisser « glisser ». Cela fait mal au cœur. Tout le monde n’a pas la force de tout arrêter avant qu’il ne soit trop tard comme l’a fait notre papa. Chaque visite à l’ehpad nous conforte dans cette idée.
La vieillesse est un désastre. Essayons de profiter des quelques années qui nous en séparent.
La souffrance physique est très dure à vivre aussi. Les maladies rhumatoïdes avec lesquelles on vit sans jamais en mourir, quoique ! nous gâchent quand même bien la vie. J'en suis la preuve même ayant dû faire, depuis longtemps de mes maux de dos incessants, des compagnons de route. Désormais, l’arthrose s’est attaquée à mes doigts. Elle a décidé de les rendre douloureux de plus en plus souvent. Mes articulations méritent une cure thermale, celle-ci étant programmée le mois prochain.
Quand on est « en rémission » de tel ou tel cancer, ce n’est pas pour cela qu’un autre problème ne puisse apparaître, même un autre « crabe ». Quand on est une femme, il faut continuer à se faire suivre du point de vue gynécologique bien que la ménopause est un lointain souvenir. C’est ce que j’ai toujours fait et pour la deuxième fois, j’ai fait un tour au bloc au mois de janvier afin de m’enlever une lésion qui s’avérait maligne. Affaire à suivre.
Je ne vais pas terminer sans parler de
mon amie Maggy qui, atteinte de la maladie de Waldestrom depuis 10 ans, commence
un protocole de traitement. Il s’agit d’un cancer du sang, d’un lymphome. On se
souvient du Président Pompidou qui en était atteint. Bien évidemment les
traitements ont bien évolué depuis et heureusement. Je souhaite à Maggy de vivre
au mieux son traitement et d’obtenir une certaine rémission. On ne parle pas de
guérison pour nos deux types de lymphomes car ils font partie des maladies chroniques.
BON COURAGE MAGGY, NE LACHE RIEN
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