« Lorsque la vie nous confronte aux pires épreuves, lorsqu’au fond de nous l’avenir semble perdu, il est fréquent de baisser les bras et de céder face au destin.
Mais certaines personnes arrivent à remonter des profondeurs et à dépasser ce qui semble insurmontable. »
C’est ce qu’on appelle la résilience. (Olivier Delacroix).
La résilience est cette capacité que l’être humain a à rebondir malgré les épreuves endurées. Mais chacun possède-t-il ce ressort psychologique témoignant d’une grande force intérieure ?
Ne dit-on pas qu’un esprit positif s’en sortira mieux qu’un autre dont le côté pessimiste est trop puissant. Oui peut-être – sans doute.
Après mûre réflexion, je pense que la résilience n’est que l’acceptation de ce que l’on vit, de ce que l’on endure. Et de s’en sortir plus fort. On a deux choix : se battre ou renoncer et sombrer dans l’ultime dépression voire la mort. C’est ce qui arrive pour trop de gens dont la souffrance est tellement forte qu’ils en arrivent à mettre fin à leurs jours. Un deuil très difficile pour les proches.
Les épreuves de la vie qu’elles soient médicales ou autres nous changent et nous font voir les choses autrement, nous faisant regarder le monde d’une façon tout autre. Nous avançons à petits pas à la recherche d’un bonheur tellement éphémère. Quand c’est trop difficile, on laisse couler ses larmes avec tellement de courage à se demander pourquoi la vie s’avère quelquefois une montagne de chagrin. Et puis le sourire revient, timide mais bien là.
A 67 printemps, la mère et grand-mère que je suis, après avoir subi bien des épreuves, s’interroge sur le fait d'être ou non une « résiliente ». Serai-je la même si ma vie n’avait été qu’un long fleuve tranquille ? Aurai-je la force de me relever chaque fois que je suis « à terre ».
J’ai toujours fait le maximum pour ma « belle » famille et je sais que, si je dois traverser des moments difficiles, certains seront là pour me soutenir. Je vois l’amour qu’ils me portent dans leurs yeux. Néanmoins, sans cette force intérieure qui semble me porter, je ne m’en sortirai pas.
Malgré ceux qui nous aiment, pour finir nous sommes les principaux acteurs dans le combat accompagnés de l’empathie du personnel médical.
Quand on connaît l’épreuve du cancer, on est dans un premier temps anéanti. On rentre dans une bataille rude « à la vie, à la mort ». Puis on gagne le premier round, on a l’impression d’une renaissance. Pourtant…. l’épée de Damoclès se redresse au-dessus de la tête. Non, ce n’est pas fini, une récidive étant probablement possible. Le doux rêve du mot « guérison » étant tellement loin.
J’éprouve beaucoup d’empathie pour les personnes qui souffrent. Je leur souhaite le meilleur et qu’ils aient la capacité de se battre et d’en ressortir plus forts. La vie peut être belle après l’épreuve.
« Il y aura des matins clairs et d’autres obscurcis de nuages… Il y aura des jours de doute, des jours de peur, des heures vaines dans des salles d’attente aux odeurs d’hôpital… Il y aura des parenthèses légères, printanières, adolescentes où la maladie elle-même se fera oublier – comme si elle n’avait jamais existé…
Puis la vie continuera et tu t’y accrocheras ».
(Guillaume Musso).
En ce jour, 26 mai 2022, j'embrasse encore et encore mon petit fils qui a 18 ans. Mon premier petit fils est devenu un beau jeune homme et je l'aime de tout mon cœur. Qu'il réussisse son bac et commence sa vie dans la voie qu'il s'est choisie.
En ce jour, 26 mai 2022, j'embrasse aussi ma maman très âgée qui, après une mauvaise chute, souffre physiquement et psychologiquement dans l'attente de retrouver celui qu'elle a tant aimé. Malgré l'amour que je lui porte, le chagrin que j'aurai de sa perte, je voudrais que sa souffrance cesse... que son repos éternel devienne doux comme sa vie le fut. Mais son amour pour nous triomphera peut-être et ses 6 petits enfants, ses 11 arrières et son petit arrière arrière pourront encore prononcer ce mot tant aimé "mémé". Ce serait une belle forme de résilience.
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