La maladie : le mal a dit !

Le mal-a-dit ou la maladie qui nous parle

Depuis le début de mon traitement, j'ai eu le temps de penser et de m'interroger sur les raisons pour lesquelles j'ai développé ce cancer.

Les scientifiques mettent en avant les pesticides. Depuis quelques décennies, l'homme en a usé, voire abusé sans être conscient qu'il faisait son propre malheur. Combien d'agriculteurs sont tombés malades après en avoir trop semé et y ont laissé leur vie ? Désormais, le lymphome est reconnu "maladie professionnelle" chez cette population. Quant à nous, malades qui avons consommé leurs produits, nous sommes également des victimes  mais non reconnues ! tout un débat.

Il y a aussi les problèmes concernant l'immunité et là nous ne sommes pas tous égaux. Cela explique pourquoi certains sont en bonne santé alors que d'autres sont toujours malades. Par contre, nous sommes à égalité en ce qui concerne tous ces produits toxiques qu'il est si facile d'avaler au nom de la santé.

Une partie de notre immunité est innée, acquise, héritée et une autre fabriquée et entretenue par notre qualité de vie et de nos pensées (Cécile Ellert).

Pour ma part, dès l'âge de 30 ans, j'ai été confrontée à des problèmes de dos. Ma colonne vertébrale m'a fait beaucoup souffrir. On a longtemps cherché. La conclusion a été purement de l'ordre du "mécanique" : hernie discale, tassements inter-vertébraux, arthrose...

Plus tard, j'ai compris que le "psychologique" avait sa part de responsabilité.  A la moindre émotion, mon dos se contractait. Après la mort de mon père, j'en ai eu la preuve : 3 lumbagos en quelques mois...

Je pense que mes douleurs reflétaient mes émotions refoulées, tous les mots restés coincés au fond de ma gorge.

Je ne me suis pas interrogée outre mesure sur le fait que mon corps me parlait, que peut-être je devais changer certaines choses dans ma vie. J'aurais dû décrypter ce qui se jouait au plus profond de moi. Je n'ai pas essayé de comprendre, me contentant d'avancer tant bien que mal.

Et puis, un état anxio-dépressif s'est installé peu à peu. J'ai accepté les médicaments que les médecins me donnaient. Ils auraient dû être de courte durée. Une aide psychologique régulière, m'aidant à analyser comment j'en étais arrivée là, aurait été de meilleure augure. J'ai essayé un temps mais n'ai pas trouvé le "bon thérapeute".

Cependant, je reste persuadée que si toutes les personnes dépressives étaient traitées médicalement, il y aurait moins de suicide... 

Ce n'est que maintenant que je prends réellement conscience de tout le travail que j'aurais du faire pour sortir de certaines impasses.

J'ai mis trop de temps à comprendre ce qui a pu se passer au fond de moi-même au point de me rendre malade. Je n'ai pas écouté ce que me dictait mon corps. Aujourd'hui, il me le fait "payer" de la plus dure façon que ce soit.

Désormais je sais que tout ce qui ne s'exprime pas, s'imprime !

Tout est dit dans cette phrase de Salomon Sellam:

"La maladie est un transposé exact au niveau du corps,

d'un conflit psychologique conscient ou non"

Maintenant mon corps est mis à rude épreuve pour gagner le combat contre cette maladie.

Je sortirai sans aucun doute plus forte de cette épreuve, laissant de côté mes peurs et mes à priori ainsi que tout ce qui pourrait nuire à mon bien être dans le futur.