dimanche 25 septembre 2016

La vie en abstention thérapeutique

Comment expliquer qu'on a "un cancer" et qu'on n'est pas soigné ? Telle est la question ?

A l'annonce de la maladie, étant très "ouverte", je l'ai dit à tout le monde... 
Certains avaient compris et me demandaient régulièrement d'où j'en étais avec le suivi de mon problème.

D'autres avaient oublié et ne m'en parlaient plus jamais... c'est une affaire classée ou bien elle nous a raconté des bêtises. Ben oui, on peut s'inventer une maladie, n'est ce pas ?

Mais comment peut-on oublier ce genre de nouvelles ? 

Comment réagirai-je si on m'annonçait cela ? Je ne me pose même pas la question tellement je sais que je ne jugerai pas sans savoir. Il y a tellement d'outils d'information désormais qui peuvent nous aider à comprendre.  

Mais malheureusement il y a des gens dont l'intelligence laisse à penser qu'elle n'est pas très développée... on n'y peut rien.

Il y a aussi des personnes qui se sont plus apitoyées sur mon entourage proche que sur moi-même. "Une plaie cette bonne femme qui ne parle que de sa santé !".
Après maintes réflexions, je ne leur en veux même pas. Il faut pardonner aux faibles d'esprit.

Toujours est-il que ces années n'ont pas été faciles. On vit avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Les projets, on les fait à court terme. Une survie. Pourtant,  j'ai vécu normalement en participant à toutes sortes d'activités. Et quand la fatigue se faisait sentir, je n'ai jamais su vraiment si le lymphome y était pour quelque chose. Ayant posé cette question à mon hématologue, sa réponse fut un NON catégorique.

Et puis, on espère que la maladie restera en sommeil pour l'éternité. Mais.... on n'y croit pas.

Aujourd'hui, à la veille du traitement, je tiens à remercier tous les membres de "France Lymphome Espoir" qui m'ont aidé à avancer pendant ces années. Certains sont devenus de vrais amis. Sans cette association, je pense que je n'aurais pas tenu le coup : trop seule, un poids trop lourd à porter. 

Merci à toi Guy qui l'as créée quand la maladie a frappé à ta porte ainsi qu'à tes co-fondateurs et à tous ceux qui ensuite l'ont fait vivre.




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