
La semaine dernière, la peur au ventre, j'ai effectué mon deuxième contrôle post-chimio : Une échographie abdominale couplée à une radio thoracique.
Comme je l'espérais fortement, le radiologue n'a retrouvé aucun ganglion dans l'abdomen. Ma rémission continue et j'espère pour longtemps.
Il me faut pourtant continuer les cures d'immunothérapie, une tous les deux mois. La prochaine aura lieu ce vendredi. Les 80 mg de cortisone me feront vivre une petite nuit puis une fatigue s'en suivra. Pourtant, je ne dois pas me plaindre quand je pense à toutes les personnes qui ne supportent pas cette thérapie ainsi qu'à celles qui sont dès le départ chimio-résistantes.
Je viens d'effectuer également une biologie qui est des plus rassurantes. Mon hématologue surveille de près ma créatinine (reins) toujours un peu élevée. Cette fois-ci, elle est normale. Victoire. Depuis quelques mois, je ne sale plus aucun aliment et je bois si possible beaucoup. L'hématologue me promettait une visite chez un néphrologue. Ras le bol de tous ces rendez-vous médicaux...
Depuis janvier, j'évite les sucres rapides afin de ne pas donner "à manger" aux cellules cancéreuses. Comme moi, elles raffolent de cet aliment. Elles doivent à nouveau se passer de chocolat (pas cool) et de gâteaux. Quoique, dernièrement, nous avons eu pas mal d'occasions d'en manger. Comment ne pas craquer devant un bon dessert lorsque l'on est invité ? Comme il est bon de se faire plaisir de temps en temps !
Ces quelques restrictions ont eu pour conséquence de me faire à nouveau "rentrer" dans mes vêtements. Adolescente j'ai souffert de moqueries de camarades car j'étais bien "enrobée". A 15 ans, j'ai fait un régime draconien et ô combien déséquilibré. Mes parents ont toujours pensé que j'y ai perdu ma santé. Peut-être. Le corps médical ne partage pas cet avis. On connaît la lutte permanente contre l'obésité.
Dix ans plus tard, et après trois grossesses rapprochées, j'avais retrouvé une certaine minceur que j'ai conservée toute ma vie. Ce n'est pas ce lymphome et ses traitements qui vont gagner la partie !
Dix ans plus tard, et après trois grossesses rapprochées, j'avais retrouvé une certaine minceur que j'ai conservée toute ma vie. Ce n'est pas ce lymphome et ses traitements qui vont gagner la partie !
Ma fracture de fatigue au pied étant bien guérie et, après quelques semaines d'intempéries, j'ai repris la marche nordique. Ce sport me fait énormément de bien et je suis heureuse d'être de nouveau au top et de suivre les autres sans difficultés (6 km/heures hier...).
J'essaie la méditation mais c'est compliqué. Je vais mettre en pratique ce que me conseille Manuella L. "la méditation en pleine conscience". Vivre l'instant présent en étant là et maintenant... Il y avait un article sur cette femme dans le quotidien Ouest France de samedi. J'ai trouvé son parcours tellement dur et courageux. Pour s'autoriser enfin à être heureuse, elle décide de divorcer.
Le cancer, les chocs émotionnels peuvent rapprocher un couple où y mettre de la distance par manque de dialogue. Aussi, il n'y a pas d'âge pour se séparer aujourd'hui quand la communication ne passe plus du tout. Quelquefois changer de vie est effrayant mais peut-être moins que les regrets...
Le cancer, les chocs émotionnels peuvent rapprocher un couple où y mettre de la distance par manque de dialogue. Aussi, il n'y a pas d'âge pour se séparer aujourd'hui quand la communication ne passe plus du tout. Quelquefois changer de vie est effrayant mais peut-être moins que les regrets...
Dernièrement, nous sommes partis une semaine dans les Charentes Maritimes. J'ai eu l'immense joie de rencontrer Geneviève G. dont le fils aîné subit les conséquences d'une greffe de moelle osseuse, celle-ci lui ayant toutefois sauvé la vie. Son second fils, souffrant d'une maladie psychique, cette maman se bat sur tous les fronts. Douce Geneviève.
Nous avons aussi passé un moment avec ma petite Marie à Chatelaillon qui a reçu sa chimio un an avant moi. Nous sommes en "osmose" car nous avons vécu la même galère même si nous avons supporté le traitement différemment.
Et puis Martine P. sur l'île de Ré, belle maman de Stéphanie qui nous réconfortait sur le forum "France Lymphome Espoir". Elle nous disait que le lymphome s'avérait être un des cancers qui se soigne le mieux. Stéphanie nous quittait quelque temps après, peut-être faute de donneur compatible pour une greffe. Elle avait 30 ans. Tristesse.
Martine, quant à elle, revient de loin après que le cancer ait attaqué son foie. Elle a un petit fils handicapé. La maman de Stéphanie a succombé avant sa fille à un cancer du sein. Il y a des famille très éprouvées.
Ma vie d'aujourd'hui ressemble à celle d'avant la chimio. Balades en France et à l'étranger, accueil des petits enfants pendant les vacances scolaires, une vie sociale assez bien remplie.
Martine, quant à elle, revient de loin après que le cancer ait attaqué son foie. Elle a un petit fils handicapé. La maman de Stéphanie a succombé avant sa fille à un cancer du sein. Il y a des famille très éprouvées.
Ma vie d'aujourd'hui ressemble à celle d'avant la chimio. Balades en France et à l'étranger, accueil des petits enfants pendant les vacances scolaires, une vie sociale assez bien remplie.
Il faut que je parle de mes cheveux qui sont plus ou moins les mêmes qu'avant la chute. On oublie les boucles de la repousse... Comme il m'était insupportable de demeurer "poivre et sel" et de prendre ainsi 20 ans en pleine figure, j'ai décidé de refaire des colorations. En ce moment, on me complimente sur la dernière... elle est végétale. Ma fille a expérimenté cette technique sur le blond qui est devenu quelque peu cuivré au départ mais c'est une belle réussite. Plus de chimie.
Avec l'équipe de France Lymphome Espoir, nous préparons une journée mondiale du lymphome à la Polyclinique de Cesson Sévigné le 15 septembre. J'espère que nous aurons de nombreux participants. Cette manifestation aura lieu dans 18 villes de France. Le thème sera "Mon lymphome au quodidien".
Parce qu'à plusieurs, on est plus fort !