vendredi 15 décembre 2017

Le premier contrôle


Après quelques jours de grande inquiétude, je viens d'effectuer un bilan un an après la chimio.  Cependant, le traitement par immunothérapie continue ayant pour but de finir le travail et peut-être éviter une quelconque récidive. Espoir.

La radio thoracique n'a rien montré, mes poumons se portent très bien. A l'échographie, aucune trace du lymphome. Soulagement.

J'ai eu beaucoup de chance de répondre au traitement. C'est ce qui arrive le plus souvent mais malheureusement ce n'est pas le cas pour tous les malades. Il faut alors essayer d'autres protocoles.  Il y a aussi des patients qui ne supportent pas tous ces produits toxiques. Et là se pose le problème du "comment les traiter". 

J'avais très peur d'une possible récidive compte tenu de mon stress toujours présent, tellement présent. Cette boule qui s'installe au niveau de l'estomac pour remonter jusqu'à la gorge et envahir tout le dos... cédant simplement après la prise de petites pilules ! Existe-t-il un art magique autre que ceux que je pratique pour améliorer cet état que je traîne depuis tant d'années ?

Le cancer nous envahit, nous anéantit. Il nous faut beaucoup de force et de courage pour surmonter cette épreuve. Nous ne serons plus jamais les mêmes. Nous avons besoin d'une vie calme, sereine.  Cette paix dont nous avons tant besoin, faudra-t-il attendre que nos yeux se ferment définitivement pour enfin la trouver ?

Nous sommes en décembre et je n'aime pas ce mois. Les jours sont courts. Il fait froid, il pleut... Dans moins de deux semaines, ce sera Noël. Je n'aime pas ces fêtes de fin d'année. Je me force pour les autres, pour mes petits enfants, surtout ceux qui croient encore au père Noël. Magique. Chez nous, pas de fête religieuse, pas de crèche. Seuls les cadeaux prendront place au pied du sapin. Un repas de famille. Il y aura aussi le réveillon du Nouvel An. Et une nouvelle année commencera, meilleure ou pire que la précédente.

On m'a volé un Noël de mon enfance. Un grand père décédé. Maman n'était pas là et le père Noël avait oublié de mettre nos cadeaux dans nos chaussons... J'avais 5 ans. Tout est si important à 5 ans. Je n'ai jamais parlé de cet événement avec un psychologue. A vrai dire, quand j'ai consulté, je n'y ai jamais pensé rappelant à chaque fois mon enfance heureuse avec des parents aimants.

Mais il ne faut pas toujours se plaindre. ll y a tellement pire que soi. Peut-être tellement mieux aussi !