mardi 15 août
Mon réveil a été des plus matinal ce matin. Il devait être 2 heures. Et rien n'a pu me faire redormir.
Évidemment, dans ces cas là, on cogite. Terrible. C'est pourquoi je préfère encore la prise de toute sorte de "saloperies" qui m'envoie pour une nuit entière dans les bras de morphée. J''en avais pourtant pris mais le corps s'habitue et, à force, cela n'agit plus. Il faut que je revoie avec mon psychiatre pour changer de molécules.
La mémoire, je m'en moque un peu. Cela ne m'inquiète pas plus que cela de la perdre. Et je me rends compte que, pour le moment, elle n'est pas plus mauvaise que bien d'autres personnes qui ne se "droguent" pas. Qu'on me donne un livre, et après quelques lignes, je sais si je l'ai lu. Le plus souvent, je me souviens même de l'histoire.
L'envie d'écrire un chapitre sur la douleur m'est venue subitement ce matin. Mon genou gauche me faisait très mal. Cela arrive de temps en temps. L'usure, la vieillesse...
Comme j'écris ce blog en rapport avec mon lymphome, il me faut d'abord parler de la douleur liée à cette maladie.
Il y en a deux : la douleur physique et la douleur psychologique. Pour ma part, c'est la deuxième qui remporte le premier prix.
Certains ont des ganglions qui les font souffrir. Moi, cela ne m'est pas arrivé. Par la suite, évidemment quelques examens ont été plus ou moins sympathiques mais dans l'ensemble ce fut plus que supportable. Rien à voir avec ceux que j'ai pu subir avec mes problèmes de dos. Les douleurs liées au sciatique sont ancrées dans ma mémoire. A cette époque, j'ai dû recevoir des injections dans deux disques intervertébraux que je ne souhaite à personne. L'horreur. Rien à voir avec de simples infiltrations qui, elles aussi, dans cette zone, font très mal.
Mais cette douleur psychologique est bien là depuis la première découverte d'une anomalie, c'est à dire en 2008. Mais elle a été plutôt douce avant l'arrivée du traitement. Désormais, elle s'est installée en moi. J'ai une maladie chronique qui peut récidiver et la peur sera toujours là.
Je parle de douleur psychologique mais ne serait-il pas plus aisé de parler de troubles. Mes douleurs chroniques ne sont-elles pas le fruit, en grande partie, de cette grande anxiété que je traîne depuis tant d'années ?
Après tant de souffrance, après avoir subi l'épreuve du cancer avec tous les effets secondaires des traitements, n'ai-je pas droit à un peu de sérénité ? Et bien non car d'autres facteurs émotionnels viennent s'ajouter à une liste déjà trop longue.
Là, on peut plutôt parler de chagrin. Mes larmes ont coulé longtemps après la mort de mon père et il me semble ne pas encore en avoir fait le deuil.
Bien sûr que je n'ai pas à me plaindre. Perdre un papa, ce n'est pas perdre un enfant. On s'en remet. Complètement, j'en doute mais c'est dans la logique des choses. Et puis, je ne porte pas la culpabilité de lui avoir un jour manqué de respect. Simplement le regret de ne pas lui avoir assez parlé.
Je n'évoquerai pas ce qui me fait pleurer aujourd'hui. Il faut savoir taire certaines peines. Pourtant de nouveau les larmes coulent... Quelqu'un de proche a voulu me mettre à terre (nous mettre à terre car Gervais est également concerné) et il a réussi son coup. Bravo. Cependant, il y a toujours un après et les semeurs de troubles sont souvent les perdants.

Je dois retrouver cette force. Je n'ai pas fait tout ce chemin pour rien. Mais il y a des "plaies" difficiles à cicatriser et des pardons difficiles à accorder quand on a été blessé au plus profond de soi-même.
L'envie d'écrire un chapitre sur la douleur m'est venue subitement ce matin. Mon genou gauche me faisait très mal. Cela arrive de temps en temps. L'usure, la vieillesse...
Comme j'écris ce blog en rapport avec mon lymphome, il me faut d'abord parler de la douleur liée à cette maladie.
Il y en a deux : la douleur physique et la douleur psychologique. Pour ma part, c'est la deuxième qui remporte le premier prix.
Certains ont des ganglions qui les font souffrir. Moi, cela ne m'est pas arrivé. Par la suite, évidemment quelques examens ont été plus ou moins sympathiques mais dans l'ensemble ce fut plus que supportable. Rien à voir avec ceux que j'ai pu subir avec mes problèmes de dos. Les douleurs liées au sciatique sont ancrées dans ma mémoire. A cette époque, j'ai dû recevoir des injections dans deux disques intervertébraux que je ne souhaite à personne. L'horreur. Rien à voir avec de simples infiltrations qui, elles aussi, dans cette zone, font très mal.
Mais cette douleur psychologique est bien là depuis la première découverte d'une anomalie, c'est à dire en 2008. Mais elle a été plutôt douce avant l'arrivée du traitement. Désormais, elle s'est installée en moi. J'ai une maladie chronique qui peut récidiver et la peur sera toujours là.
Je parle de douleur psychologique mais ne serait-il pas plus aisé de parler de troubles. Mes douleurs chroniques ne sont-elles pas le fruit, en grande partie, de cette grande anxiété que je traîne depuis tant d'années ?
Après tant de souffrance, après avoir subi l'épreuve du cancer avec tous les effets secondaires des traitements, n'ai-je pas droit à un peu de sérénité ? Et bien non car d'autres facteurs émotionnels viennent s'ajouter à une liste déjà trop longue.
Là, on peut plutôt parler de chagrin. Mes larmes ont coulé longtemps après la mort de mon père et il me semble ne pas encore en avoir fait le deuil.
Bien sûr que je n'ai pas à me plaindre. Perdre un papa, ce n'est pas perdre un enfant. On s'en remet. Complètement, j'en doute mais c'est dans la logique des choses. Et puis, je ne porte pas la culpabilité de lui avoir un jour manqué de respect. Simplement le regret de ne pas lui avoir assez parlé.
Je n'évoquerai pas ce qui me fait pleurer aujourd'hui. Il faut savoir taire certaines peines. Pourtant de nouveau les larmes coulent... Quelqu'un de proche a voulu me mettre à terre (nous mettre à terre car Gervais est également concerné) et il a réussi son coup. Bravo. Cependant, il y a toujours un après et les semeurs de troubles sont souvent les perdants.
Je dois retrouver cette force. Je n'ai pas fait tout ce chemin pour rien. Mais il y a des "plaies" difficiles à cicatriser et des pardons difficiles à accorder quand on a été blessé au plus profond de soi-même.