Lundi 23 janvier
Et c'est reparti pour un tour comme on dit : Corticoïdes, anti-allergique et anticorps monoclonal (le CD 20, marqueur spécifique des lymphocytes B) ont coulé dans mes veines pendant quelques heures aujourd'hui.
Dans 3 et 6 semaines, je recevrai de nouveau cet anticorps. Ensuite ce sera une fois tous les 2 mois pendant 2 ans. Le but est d'éviter une récidive. Avant cette avancée médicale, le lymphome folliculaire récidivait à 100 %. Désormais, il y a des rémissions plus ou moins longues. Et s'il y a récidive, l'arrivée de nouvelles molécules redonne de l'espoir.
C'est sous un beau soleil que je suis revenue à la maison. J'ai déposé mon sac et suis partie faire une petite balade. J'ai contourné le bourg en passant par la "rocade" qui n'est autre qu'un chemin piétonnier...
A un moment, entendant le bruit d'une basse-cour, j'ai fait demi-tour pour m'extasier devant les 3 oies que possède notre ami Pierre. Impressionnant. Une pure citadine aurait pu agir ainsi mais moi, la fille élevée parmi les animaux de la ferme, je m'en étonne encore ce soir.
Demain, ce sera la dernière chimio. Je la "vomis" avant de la recevoir. Encore une semaine difficile. Et pour compléter le tout mon hématologue m'interdit de commencer les injections qui me remettent "debout" avant mardi prochain.
Ayant écouté en replay hier soir le témoignage du petit Imad, 8 ans (sept à huit de dimanche dernier), je me dis que je ne dois pas me plaindre. Ce petit garçon nous donne une belle leçon de vie et a attiré l'attention de beaucoup de monde.
Dans 3 et 6 semaines, je recevrai de nouveau cet anticorps. Ensuite ce sera une fois tous les 2 mois pendant 2 ans. Le but est d'éviter une récidive. Avant cette avancée médicale, le lymphome folliculaire récidivait à 100 %. Désormais, il y a des rémissions plus ou moins longues. Et s'il y a récidive, l'arrivée de nouvelles molécules redonne de l'espoir.
C'est sous un beau soleil que je suis revenue à la maison. J'ai déposé mon sac et suis partie faire une petite balade. J'ai contourné le bourg en passant par la "rocade" qui n'est autre qu'un chemin piétonnier...
A un moment, entendant le bruit d'une basse-cour, j'ai fait demi-tour pour m'extasier devant les 3 oies que possède notre ami Pierre. Impressionnant. Une pure citadine aurait pu agir ainsi mais moi, la fille élevée parmi les animaux de la ferme, je m'en étonne encore ce soir.
Comme quoi, on voit le monde d'un autre œil après une telle épreuve. Profiter de chaque bon moment, pas de temps à perdre. Et comme le disait si bien notre pauvre Amandine "non, ce n'était pas un rhume !". Et même si le traitement a bien éradiqué la maladie, on reste très conscient que ce cancer peut un jour faire encore parler de lui.
Demain, ce sera la dernière chimio. Je la "vomis" avant de la recevoir. Encore une semaine difficile. Et pour compléter le tout mon hématologue m'interdit de commencer les injections qui me remettent "debout" avant mardi prochain.
Mardi 24 janvier
Après l'anti-vomitif, le corticoïde, ce sont les 3 produits "toxiques" qui m'ont été perfusés ce matin. La dernière fois avant longtemps je l'espère.
En rentrant en début d'après-midi, je suis allée faire une balade compte tenu du beau temps. Je savais que les effets secondaires n'arriveraient que plus tard.
Effectivement, ce soir ce n'est pas la forme. Je me sens très mal. Dans une semaine, ce sera dernière mois et j'aurais effectué les 100 % du traitement.
Ayant écouté en replay hier soir le témoignage du petit Imad, 8 ans (sept à huit de dimanche dernier), je me dis que je ne dois pas me plaindre. Ce petit garçon nous donne une belle leçon de vie et a attiré l'attention de beaucoup de monde.
Je me demande pourtant ce soir pourquoi des médecins, tout en sachant que l'issue de leurs malades sera fatale, leur imposent des chimios qui ne servent à rien ? Faudrait-il qu'ils en aient au moins une pour que leur façon de faire change ?
Mercredi 25 janvier
Une journée post-cure loin d'être agréable comme à chaque fois. Envie de rien. L'estomac en vrac. Juste attendre que les jours passent pour qu'un semblant de forme ne revienne. Ne pas se plaindre. Le cauchemar se termine.
Jeudi 26 janvier
Une nuit réparatrice avec un réveil matinal. Je me sens beaucoup mieux qu'hier. Les drogues se "digèrent" doucement.
Nous avons notre petit fils Nolan pour deux jours car il est malade. Je me balade donc avec un masque médical sur la bouche et le nez. Peur d'attraper la grippe si grippe il a. Il tousse beaucoup mais pas plus que son papy depuis plusieurs jours. Je suis entourée de microbes et virus en tous genres.
Mes globules blancs sont à la hausse donc mes défenses immunitaires doivent l'être aussi et cela me rassure un peu. Mais je crains la chute après la cortisone en fin de semaine.
Je viens encore de lire sur le forum de France Lymphome Espoir le cas d'un homme qui récidive après un traitement. Comme moi, sa moelle osseuse était atteinte. C'est tellement "flippant" que je vais désormais m’astreindre à ne plus aller sur le site. J'ai envie que tout cela soit derrière moi et oublier cette traversée du désert. Voir au bout du tunnel un beau soleil plutôt que des nuages.
L'énergie a quand même été présente au cours de la matinée. Par contre, après le déjeuner, la fatigue est apparue.
Maman est venue me voir. J'ai fait un bout de chemin avec elle, lors de son retour, pour m'arrêter à notre épicerie faire quelques courses. Un petit bol d'air après 4 jours "d'enfermement".
Je savoure l'idée de ne plus avoir de chimio à faire. Et je vais de suite déchirer la fiche d'Information "Patient Protocole R-Chop".
Avant ce geste, je regarde une dernière fois les effets secondaires pour constater que je n'ai pas eu de neuropathie périphérique (doigts qui fourmillent, pieds qui s'engourdissent), peu de nausées, aucun vomissement ni aphtes.
Par contre, je n'ai pas échappé à l'alopécie (perte des cheveux), à la neutropénie (baisse importante d'un type de globules blancs), à l'anémie, à la constipation, à la rétention urinaire sans oublier tout ce que mon cœur a enduré au point de vue toxicité et troubles du rythme.
Et je ne vais pas échapper cette fois-ci encore aux conséquences suite à l'arrêt brutal de ces fameux corticoïdes. La numération formule sanguine va s'en trouver complètement effondrée et un épuisement total va s'en suivre.
Vendredi 27 janvier
Cela a été une première pour moi : dormir avec un masque sur le nez et la bouche. En plus de mon petit bonnet rose pour la nuit : joli tableau.
Le masque évidemment pour me protéger des expectorations de la toux incessante de Nolan qui dormait dans le lit près du mien.
Un petit bonhomme pas du tout en forme aujourd'hui. Petit homme grippé tout simplement comme je le craignais, diagnostic précisé par un médecin ce soir.
On verra dans les prochains jours si le port du masque a été efficace. Nolan a retrouvé son foyer et moi je respire mieux. Pour le moment.
Encore une journée sans sortir. Je n'aurais jamais autant regardé la télévision. Se concentrer sur un livre demande trop d'énergie.
Encore quelques conversations téléphoniques.
Une avec Martine V. que j'ai connue à Rennes. Nos maris étaient collègues. Tant de temps et de rires échangés avec Martine. Nos deux fils aînés ont le même âge, le même prénom et sont restés de vrais amis.
Une autre plus particulière avec notre fils Samuel nous annonçant une deuxième intervention cardiaque pour multiples extra-systoles. Pour que maman ne s'inquiète pas, on lui dit que le cœur est sain et que le pire ne peut arriver. Pas très convaincue.
Au même moment, notre cher Président Hollande était à l'étage au-dessous en train d'inaugurer le nouveau service de cardiologie de l'hôpital de Poitiers... La garde rapprochée du Président a pour une fois bien protégé notre gendarme.
Mais ce n'est certainement pas en pensant à Hollande, pas plus qu'à Fillon d'ailleurs que je vais retrouver mon lit ce soir. L'argent qu'ils gagnent quelquefois aussi malhonnêtement ne leur épargnera pas la maladie. Au moins une justice dans ce monde.
Une belle insomnie au milieu de la nuit malgré la prise de médicaments pour dormir... à force le corps s'habitue et les résultats seraient les mêmes avec la prise de placebos. Ou pas !
Samedi 28 janvier
L'énergie a quand même été présente au cours de la matinée. Par contre, après le déjeuner, la fatigue est apparue.
Maman est venue me voir. J'ai fait un bout de chemin avec elle, lors de son retour, pour m'arrêter à notre épicerie faire quelques courses. Un petit bol d'air après 4 jours "d'enfermement".
Ce matin, c'est avec un immense plaisir que j'ai rangé ma boîte de corticoïdes, non pas que j'en ai fini avec eux mais ils me seront perfusés lors de chaque cure d'immunothérapie.
Je savoure l'idée de ne plus avoir de chimio à faire. Et je vais de suite déchirer la fiche d'Information "Patient Protocole R-Chop".
Avant ce geste, je regarde une dernière fois les effets secondaires pour constater que je n'ai pas eu de neuropathie périphérique (doigts qui fourmillent, pieds qui s'engourdissent), peu de nausées, aucun vomissement ni aphtes.
Par contre, je n'ai pas échappé à l'alopécie (perte des cheveux), à la neutropénie (baisse importante d'un type de globules blancs), à l'anémie, à la constipation, à la rétention urinaire sans oublier tout ce que mon cœur a enduré au point de vue toxicité et troubles du rythme.
Et je ne vais pas échapper cette fois-ci encore aux conséquences suite à l'arrêt brutal de ces fameux corticoïdes. La numération formule sanguine va s'en trouver complètement effondrée et un épuisement total va s'en suivre.
Dimanche 29 janvier
Ce dimanche a ressemblé à tant d'autres. Je n'avais jamais réalisé auparavant combien ce jour peut être cynique lorsqu'il n'est partagé qu'avec la maladie.
Cela n'a pas été l'abattement total comme je le craignais. Le courage n'était pas là pour autant et j'ai dormi une partie de l'après-midi. Autrement, la télé m'a tenue compagnie. Combien d'heures aurais-je passé allongée sur mon canapé au cours de cet hiver si particulier ?
Quelquefois, mon regard s'en va dans le vide puis soudain accroche celui de mon chat. Il est mon compagnon d'infortune et reçoit en compensation les caresses qu'il mérite.
Puis le soir arrive, la nuit est là, quelques larmes se détachent de mes yeux, coulent sur mes joues. Seuls mes pauvres doigts tout arthrosés sont là pour les essuyer.
Lundi succédera à dimanche, ébauche d'une nouvelle semaine qui me verra reprendre des forces jour après jour.
Lundi 30 janvier
Aujourd'hui, pas question de sortir de mon "nid douillet". Épuisement total. Le fait de savoir qu'il s'agit de la dernière fois me fait tenir le coup moralement.
Demain vont commencer les injections de granocytes et, jour après jour, les forces vont réapparaître me conduisant vers une vie presque normale. Mais je sais qu'il va me falloir du temps avant de récupérer tout à fait. Mon corps a été mis à dure épreuve au cours de ces derniers mois et il en gardera longtemps le souvenir. Tout comme mon esprit d'ailleurs.
Je vais profiter de cette "renaissance" pour retrouver une certaine forme physique. Tout d'abord, marcher chaque jour, reprendre la gym douce, Faire travailler mes muscles, les étirer...
Ma plus belle victoire sera le jour où je pourrai refaire de la marche nordique. C'est un des meilleurs sports car il sollicite 90 % des muscles. En attendant, je me contenterai d'aller samedi prochain partager la galette des rois avec le groupe.
Guylène aussi faisait de la marche nordique. Elle avait à peu près mon âge. Le lymphome l'a emportée. Sans oublier le sourire d'Albert, si svelte et sportif, tombé lors d'une randonnée. Ne pas dire "jamais deux sans trois".
Il va me falloir revoir certaines règles alimentaires. Les cellules cancéreuses se nourrissent de sucre. Malgré mon attirance vers tout ce qui est gâteaux et chocolats, je crois que je vais en consommer un minimum. Le gourmand qui n'a jamais subi de chimios ne comprendra pas mon raisonnement ! Ce sont des traitements tellement lourds que personnellement je n'aimerais pas subir une seconde fois.
Mardi 31 janvier
Une journée encore passée à la maison. Il ne fait pas beau et la fatigue est encore trop présente pour m'imposer quelque effort.
Ce matin, Anne-Marie est venue me faire une séance de réflexologie plantaire. J'ai eu un peu de mal à lâcher prise mais en fin de séance, je n'étais plus là, partie loin, très loin !
J'ai commencé ma dernière série d'injections de Zarzio, produit miracle qui me remet à chaque fois sur pieds.
Ce soir, je regarde "Enquête de santé" sur les nouveaux poisons de notre quotidien. Très inquiétant.
Il y a longtemps que j'ai compris que les perturbateurs endocriniens pouvaient être responsables de mon lymphome tout comme ils l'ont été pour ma thyroïde.
Je partage l'angoisse des habitants de Grez en Bouère, petite commune mayennaise dont il est question dans cette émission. Nous avons habité dans une commune voisine quelques années, heureusement bien avant l'implantation de l'usine incriminée.
Et tout ça me fait regretter d'avoir mangé ce soir une pomme non bio...
Mercredi 1er février
Je n'avais pas réalisé une seule fois au cours de la journée que nous étions déjà en février. Je ne devrais pas dire "déjà" car j'en ai rêvé d'arriver à ce mois où aucune chimiothérapie n'est programmée.
Plusieurs visites cet après-midi. Cela fait du bien de voir du monde. Cela fatigue aussi et ce soir je suis "usée". Je trouve que je récupère moins vite cette fois-ci, sans doute l'effet de l'accumulation des traitements.
Je racontais cet après-midi qu'en 18 semaines, je n'aurai eu que 36 prises de sang, 30 injections dans l'abdomen, 6 aiguilles implantées dans mon port à cath (mais là un peu de triche : je pose un patch anti-douleur deux heures avant), une perfusion posée lors du pet scan. Il ne faut pas avoir la phobie des piqûres ! sinon vaut mieux éviter d'être malade.
Ma chance : avoir de bonnes veines malgré mon manque de "veine". Pas de chance quoi !
Jeudi 2 février
J'ai repris le volant ce matin pour aller faire des courses. Encore un sentiment de liberté retrouvée.
Pourtant, la vigueur du petit matin ne dure pas très longtemps. J'ai des moments de grande fatigue. Cette fatigue qui va m'habiter certainement longtemps.
Cet après-midi, j'ai reçu la visite de François et de son épouse. François a déclaré un lymphome il y a deux ans à plus de 80 ans. Grâce à sa bonne forme physique, il a réussi à supporté le Rchop. Son lymphome étant agressif, il n'a pas eu les deux ans d'immunothérapie. C'est suite à un choc semblable à celui que j'ai eu en 2015 que sa maladie s'est déclarée. Même décès brutal mais pour lui il s'agissait de son fils... insurmontable douleur.
Un homme que je connais très bien a déclaré un myélome il y a 6 ans aussitôt que son fils s'est donné également la mort par pendaison. Malheureusement pour lui, il est en rechute.
Pour ma part, je pense que mon lymphome aurait pu rester encore un moment en sommeil si mon cher papa s'était éteint d'une manière naturelle. Je reprends les propos du Dr Christophe Fauré, psychiatre :
"... le suicide crée, chez les proches, un état de stress aigu : ils sont plaqués au sol, sous le choc. Incapables de donner le moindre sens à l'événement. Les conséquences de ce stress peuvent être préoccupantes sur le long terme..."
"... le suicide crée, chez les proches, un état de stress aigu : ils sont plaqués au sol, sous le choc. Incapables de donner le moindre sens à l'événement. Les conséquences de ce stress peuvent être préoccupantes sur le long terme..."
Vendredi 3 février
La quatrième injection de granocytes étant faîte, les forces reviennent petit à petit. Encore une demain. Peut-être ne vais-je pas subir ces horribles douleurs osseuses ? Pas d'inquiétude à ce sujet compte tenu qu'elles passent bien avec la prise de doliprane.
Pourtant, ma prise de sang d'hier n'a jamais été aussi "mauvaise". Mais tout ça va remonter dans les semaines qui viennent. On peut comprendre pourquoi les personnes qui subissent de multiples chimiothérapies soient obligées d'être transfusées.
A partir du moment où je peux vivre à peu près normalement, je réalise que mon traitement, aussi dur a-t-il été, est arrivé à sa fin. Ce qui va suivre sera très facile à supporter contrairement à la chimio. Pourtant, ces chimios nous permettent de continuer à vivre, quelquefois même à guérir, on ne peut pas le nier. Mais en attendant, il faut les subir.
Cet après-midi, Sacha et ses parents sont arrivés pour le week-end. Un peu de vie dans cette maison, cela ne va pas faire de mal.
Samedi 4 février
Quand on me dit que j'ai bien supporté mon traitement, je rage un peu. Ce n'est pas parce que je n'ai pas vomi, que je n'ai pas perdu l'appétit que cela a été facile. Personne ne peut savoir ce que j'ai vraiment vécu.
J'ai morflé dans ma vie question santé. J'ai beaucoup souffert physiquement. Mais jamais je n'avais connu une telle épreuve.
Si cela avait été aussi facile, cela ne m'effraierait pas d'avoir de nouveau un jour une autre chimio. Au contraire, je n'ose même pas l'imaginer.
Désormais, il me faut remonter la pente et retrouver une certaine vie sociale. C'est pourquoi, je suis allée rejoindre le groupe de marche nordique à 14 heures pour la galette des rois. Quant à reprendre les randonnées, ce n'est pas pour demain, hélas !
Cet après-midi, nous avons pris un "bol d'air" avec Samuel et son petit Sacha. J'espère que le temps sera de la partie la semaine prochaine afin que je puisse refaire des petites sorties. Un petit peu plus chaque jour.
Dimanche 5 février
Les injections de facteur de croissance m'ont remise encore une fois "debout". De plus, j'ai eu l'immense chance de ne pas avoir de douleur osseuse.
Un dimanche bien meilleur que le précédent.Un déjeuner familial avec le bonheur d'avoir autour de la table 4 petits fils.
Pauvres sont ceux qui ne connaissent pas la joie d'avoir une descendance. Les enfants sont la plus belle réussite d'une vie. Et les petits enfants qui arrivent ensuite sont la cerise sur le gâteau.
Après cette journée bien remplie, la fatigue est bien là et le repos s'impose.
Mes yeux se sont fermés cet après midi. Il en a été de même pour mon fiston et la télévision nous a regardé dormir... jusqu'à ce que le téléphone ne sonne !!! Grr !
Ce soir, je paye la facture d'un week-end considéré comme "normal". Une bonne nuit de repos s'impose.
Si j'étais portée par la foi, mes prières iraient vers lui ce soir. Mais le bon Dieu ne peut pas tout faire, n'est-ce pas ? Il n'a pas pu empêcher ces parents de massacrer leur petit garçon ni de mourir d'un cancer cette jeune femme laissant 3 enfants orphelins... alors à quoi bon.
Lundi 6 février
Ce n'est pas parce que le traitement est en partie fini que ma vie va redevenir comme avant. Il faudra certainement plusieurs mois pour qu'il en soit ainsi.
Mes yeux se sont fermés cet après midi. Il en a été de même pour mon fiston et la télévision nous a regardé dormir... jusqu'à ce que le téléphone ne sonne !!! Grr !
Ce soir, je paye la facture d'un week-end considéré comme "normal". Une bonne nuit de repos s'impose.
Mardi 7 février
Cette nuit n'a pas été réparatrice comme je l'aurais souhaité.
A part quelques petites tâches ménagères, ma journée a été en partie consacrée au repos. Je me suis endormie devant l'émission de Frédéric Lopez. Le thème était "les addictions aux jeux", celle de lundi "aux tocs".
Les jeux d'argent ne m'intéressent pas et je ne crois pas avoir de tocs. Les troubles obsessionnels compulsifs "pourrissent" la vie de la personne qui en souffre mais encore plus celle de son entourage. Pour s'en débarrasser, une aide psychologique est indispensable. La volonté ne suffit pas.
Les jeux d'argent ne m'intéressent pas et je ne crois pas avoir de tocs. Les troubles obsessionnels compulsifs "pourrissent" la vie de la personne qui en souffre mais encore plus celle de son entourage. Pour s'en débarrasser, une aide psychologique est indispensable. La volonté ne suffit pas.
Ma sœur est venue me voir et nous avons parlé de Jérôme, fils de voisins communs. Jérôme, papa de deux garçons, après un accident de la circulation vendredi dernier, est entre la vie et la mort. Nos enfants ont joué avec lui étant enfants.
Si j'étais portée par la foi, mes prières iraient vers lui ce soir. Mais le bon Dieu ne peut pas tout faire, n'est-ce pas ? Il n'a pas pu empêcher ces parents de massacrer leur petit garçon ni de mourir d'un cancer cette jeune femme laissant 3 enfants orphelins... alors à quoi bon.
Mercredi 8 février
Encore une journée bien au calme où le repos a été ma principale occupation. Juste pris un petit peu l'air cet après-midi malgré ce froid glacial.
J'ai envie de faire "un millier" de choses mais l'énergie n'est pas là. Plus tard. La patience est de mise compte tenu du traitement que je viens d'avoir.
A cet égard, un article consacré à la patience et au "patient" lui-même "trotte" dans ma tête depuis un moment.
Anne-Sophie est appelée à aller couper des cheveux à de grands malades au Centre Eugène Marquis mais elle se "blinde", du moins tant qu'il ne s'agit pas d'enfants...
Ensuite, distribution d'affiches pour la pièce de théâtre qui sera jouée dans un mois dans notre commune. Cette fois-ci, je ne serai évidemment pas sur scène.
Jeudi 9 février
Bien que ce ne soit pas encore la forme "olympique", je sens que mes forces reviennent petit à petit.
Deux sorties dans la journée, un exploit compte tenu de la fatigue des jours précédents.
Cet après-midi, un petit tour avec Gervais dans notre capitale Bretonne. Besoin de se faire couper les cheveux et bien évidemment seule sa fille est capable de le lui faire correctement !!! J'en ai profité pour acheter un produit facilitant la repousse de mes cheveux. Et oui dans une perruquerie, on trouve tout ça.
Anne-Sophie est appelée à aller couper des cheveux à de grands malades au Centre Eugène Marquis mais elle se "blinde", du moins tant qu'il ne s'agit pas d'enfants...
Ensuite, distribution d'affiches pour la pièce de théâtre qui sera jouée dans un mois dans notre commune. Cette fois-ci, je ne serai évidemment pas sur scène.
Puis l'appel de mon fiston Anthony et de ses enfants. Tellement mignons ces petits avec les dessins qu'ils m'ont encore envoyés. Et l'arrivée de la petite dernière Lucile, 3 ans, en vacances samedi. Les parents au départ un peu réticents de peur de me fatiguer. Mais j'ai voulu la prendre. Trop de câlins en retard !
Vendredi 10 février
Une journée bien ordinaire. Un appel de Dominique. Toujours aussi sympa Dominique de prendre de mes nouvelles après chaque cure. J'espère que son abstention thérapeutique durera encore longtemps afin qu'il puisse bénéficier d'un traitement moins lourd.
Une petite sortie shopping et courses cet après-midi. Et le bonheur de retrouver mon canapé pour la soirée. Depuis 4 mois, c'est mon meilleur ami.
Samedi 11 février
Une journée pas comme les autres. Anthony est venu déjeuner avec ses filles et nous a laissé la petite Lucile, 3 ans, en vacances pour une semaine. A la toussaint et à Noël, ce bonheur m'était interdit pour cause de chimio.
Adorable petite fille que nous n'avons pas eu beaucoup l'occasion de nous occuper auparavant. Moins que son frère et sa sœur. Par contre, nous avions partagé des moments avec toute sa famille, notamment en vacances en août dernier.
Simplement, avec l'expérience, nous nous sommes rendus compte que les liens avec les petits enfants ne se tissent vraiment que lorsque nous les avons en pleine autonomie, sans leurs parents.
N'ayant jamais eu la chance d'aller en vacances chez mes grands-mères, je les aimais mais sans attachement profond. Contrairement à mes enfants qui ont tant aimé leurs grands parents et sont encore tellement attachés à leur "mémé".
Dimanche 12 février
On a l'impression que Lucile est là depuis toujours tellement elle est à l'aise. La prochaine fois qu'elle viendra, ce sera avec un cousin. Mais ces vacances-ci, la prudence est d'en prendre un à la fois. Et oui, il ne faut pas trop que mamie se fatigue quand même !
Ben oui, la chimio est terminée mais le traitement continue. En effet, demain matin, départ pour la Polyclinique pour une transfusion d'anticorps monoclonoaux. J'y retourne dans 3 semaines puis après une fois tous les deux mois pendant deux ans pour éviter une éventuelle récidive. Avec ce type de lymphome, le risque de rechute est énorme.
Une dernière prise de sang demain matin, la 37ème je crois depuis le 12 octobre. Le Docteur D. va certainement m'en planifier d'autres mais beaucoup plus espacées.
C'est donc avec Papy que Lucile va passer la matinée de demain. Un petit tour au marché de Combourg sans doute.
Je remercie toutes les personnes qui, en lisant mon blog, m'ont quelque part soutenues. Près de 4 000 vues.
Mais il ne s'agit pas d'une fin. D'autres articles vont paraître, notamment le traitement avec l'immunothérapie. Seulement, il ne s'agira plus de mon parcours au jour le jour.